Nos créateurs de mode de demain - Mode

par DARIO BIVONA, 21 avril 2016

Fondée en 1995, l'École Supérieure de Mode (ESM) de l’UQAM offre le seul programme d'études universitaires en mode au Québec. Chaque année, les finissants de l'ESM présentent leurs projets en gestion industrielle et en commercialisation de la mode, et un fashion show : ESM2016. C'était hier soir que l'on se réunissait pour découvrir les créations des finissants issus du profil design et stylisme de mode, et j'ai été agréablement surpris par la qualité de certaines réalisations. 

Ludivine Sales a ouvert le show avec sa collection Catharsis dans laquelle le fil conducteur était la frange... un concept un peu dépassé à mon avis. Ensuite, Anne Marquis nous a présenté une confort collection avec des manteaux très intéressants. De son côté, Ivana Araya Espinoza a dû piger son inspiration dans la série Game of Thrones parce que sa collection Inexorable Moirae, avec ses mélanges de feutres et de fourrures, était un peu barbare. Dorothée Tessier-Thomas a décidé de présenter une collection inspirée des styles de vie montréalais et tokyoïte, mais, sincèrement, je ne suis pas étonné par le résultat. Marjorie St-Jean, avec sa collection pour femmes et fillettes, a donné tout un show. L'idée de faire défiler des mamans avec leurs enfants était sympa, celle de mélanger sport et urbanité peut-être pas si novatrice. Carole Berthet-Bondet nous a charmés avec Teddy, une collection dodue où les manteaux oversize roses et les immenses sacs étaient à l'honneur. Fanny Saulnier a présenté une collection raffinée et texturée : Bridge to the future. Les éléments tridimensionnels qui ornaient ses items étaient un vrai délice pour les yeux. La collection de Marie-Soleil Lemay-Couture avec ses imprimés, probablement issus de photos, était intéressante, mais, encore une fois, du déjà-vu. Par contre, son manteau oversize un peu bouboule a été l'une de mes pièces préférées de la soirée. Finalement, Pierre-Alexandre Mercadié, avec ses biotextiles, il nous a offert une présentation créative et axée sur l'innovation, qui me rappelait vaguement le travail de Maiko Takeda. Le manteau blanc style champ fleuri 3D était magnifique.

En concluant, si je compare ESM2016 à la présentation des étudiants de Parsons et du FIT à laquelle j'ai assisté à New York dernièrement, je peux affirmer que nous n’avons vraiment rien à envier à nos cousins du sud. Un grand bravo à tous les designers de demain !