E D M U N D   A L L E Y N - Art

par DARIO BIVONA, 29 août 2016

 

J'ai décidé d'aller à la découverte d'Edmund Alleyn, une figure moins établie dans l’histoire de l’art québécois récent, mais extrêmement intéressante. En exposition au Musée d'Art Contemporain de Montréal (MAC), son travail très éclectique ne vous laissera pas indifférents. Né à Québec en 1931, Edmund Alleyn a étudié à l’École des beaux-arts de Québec et a séjourné en France de 1955 à 1970 où il s’inscrit d'abord dans le sillon de l’abstraction lyrique, ensuite de l’art des Amérindiens de la côte Ouest, pour finalement se réorienter vers une imagerie issue de l’univers de la technologie, de l’électronique et des communications de masse. À son retour au Québec, l’artiste est frappé par les changements qui s’y sont opérés pendant son absence. En 1990, à New York, il présente la série Indigo et, en 2004, au Musée des beaux-arts de Sherbrooke, son ultime série Les Éphémérides qui comprend douze grands formats sur toile ainsi que des lavis. Il est décédé en 2004.

Cette exposition met en lumière les « multiples personnalités » artistiques qu'Edmund Alleyn a incarnées au cours de sa carrière. Cette succession de ruptures stylistiques lui a permis de résister à toute tentative de classification définitive, mais, en même temps, a fait en sorte qu'il reste dans l'ombre au Québec. De mon côté, j'ai particulièrement apprécié certaines œuvres datant de 1960, ses dessins précis, proportionnés et évocateurs de son époque, et quelques œuvres de la série Indigo. À travers une soixantaine d’œuvres, le MAC offre au public une rétrospective retraçant les moments clés de la carrière de l’artiste, entre la fin des années 1950 et le début des années 2000.

C'est une exposition à ne pas manquer... mais, faites vite, elle prend fin le 25 septembre!